J’ai 41 ans

J’ai 41 ans et je me pose une question: vais-je « disparaitre »?
41 ans et journaliste-présentatrice donc exposée, visible, mais jusqu’à quand? 

Cette semaine j’ai été particulièrement marquée par les propos de Sarah Jessica Parker dans Vogue USA : « ‘Elle a trop de rides, elle n’a pas assez de rides’’. On a l’impression que les gens ne veulent pas que nous soyons parfaitement bien là où nous sommes, comme s’ils appréciaient presque que nous soyons peinés par ce que nous sommes aujourd’hui, que nous choisissions de vieillir naturellement et de ne pas avoir une apparence parfaite, ou que vous fassiez quelque chose si cela vous fait vous sentir mieux. Je sais à quoi je ressemble. Je n’ai pas le choix. Que vais-je faire à ce sujet ? Arrêter de vieillir ? Disparaître ? »

Cover du Vogue US novembre 2021

Certes SJP a 15 ans de plus que moi mais force est de constater qu’aujourd’hui, de plus en plus de voix de femmes s’élèvent. En octobre, j’avais été particulièrement subjuguée par les photos de Sophie Fontanelle dans le Elle.

Photos issue du compte Insta de Sophie Fontanel

Des femmes qui s’affichent et pour qui j’ai une profonde admiration. Avant tout pour leurs talents respectifs, mais aussi pour ouvrir la « voix » (c’est pas une faute d’orthographe, c’est un jeu de mot), pour être qui elles sont à plus de 40 ans!

Et ça fait du bien, faut l’avouer, de me sentir entourées de femmes « de son âge ». Non je ne me retrouve pas dans les profils d’influenceuses qui ont la moitié de mon âge. En tout cas, pas sur de nombreux points: je suis mère de famille, j’attends de voir ce que l’âge va faire comme effets sur mon corps, j’ai un boulot qui est fascinant mais énergivore, je n’ai pas le temps de poster des stories et des photos de moi dans un monde féérique parce que ma vie est simple et que je ne veux pas mentir (grosse, grosse intolérance face au mensonge!).

Ce qui me frappe c’est que depuis longtemps, une femme vieillit là où un homme gagne en maturité, en charme… Mais le clivage n’est pas uniquement celui qui se dresse entre sexes, car les femmes sont parfois impitoyables entre elles! Et là je pense que sociaux ont leur part de responsabilité. Mais ça c’est un autre débat.
Je ne suis pas une sainte, je critique aussi. Mais rarement sur un simple élément physique (peut-être qu’avoir été moquée, enfant ,m’a rendue plus emphatique  envers les autres): je peux ne pas apprécié une personnalité, un style mais pas un physique. Et quand j’aime pas je m’abstiens en général de le dire 😉

Tout cela m’a en tout cas rappeler à quel point, en voulant me trouver une place sur les réseaux j’en ai oublié qui j’étais. N’ayant pas une taille 36, au vu du nombre de comptes modes sur les réseaux, j’ai mis l’aspirante styliste de 15 ans que j’étais, de côté. Pourtant c’est ce que j’aime: on communique par le vêtement, on attire par le vêtement, on convainc par le vêtement (ou l’inverse d’ailleurs). Alors pour celles qui ont envie de suivre cela et bien je veux parler mode, ici ,et sur les réseaux. Celle des femmes de 40 ans (et plus) mais qui impact toutes les générations et la planète. Alors vous aimerez, ou pas, mais c’est ce que j’ai envie pour moi. Très égoïstement mais en espérant parler à celles qui ne se reconnaissent pas dans la mode des autres.

Merci Carrie Bradshaw

Je vous embrasse !

Audrey